RoboHand : la géniale prothèse de main imprimée en 3D

Un menuisier et un designer ont créé le RoboHand, une prothèse de main articulée imprimée en 3D.


Vous vous souvenez des « Bras magiques » de la petite Emma ? Voici aujourd’hui le RoboHand de Liam. Le petit garçon de 5 ans est né sans doigts à la main droite à cause du syndrome des brides amniotiques dont il est atteint. Grâce à Richard Van As et Ivan Owen, Liam est maintenant capable d’attraper des objets grâce à sa prothèse imprimée en 3D.


Le petit Liam et son RoboHand


En mars 2011, Richard Van As, menuisier en Afrique du Sud, perd 4 doigts de sa main droite lors d’un accident. Situation très handicapante pour une personne dont le métier requiert énormément l’usage des mains… Mais l’homme ne se laisse pas abattre, il décide de créer une prothèse lui permettant de retrouver un usage normale de sa main et de ses doigts.


Cependant, après quelques recherches, il se rend compte que la création de prothèses de doigts adaptées à lui peut coûter jusqu’à 10 000$. Alors, en décembre 2011, il contacte Ivan Owen, un designer de Seattle dont il avait vu sur YouTube les travaux sur des mains mécaniques. Malgré leur investissement, la distance et le manque de financement ralentissent l’avancée du projet.



Du prototype en bois au RoboHand plastique imprimée en 3D


MakerBot, l’entreprise qui produit l’imprimante 3D Replicator 2, découvre le projet et le trouve très prometteur. Elle décide d’envoyer un modèle de son imprimante à chacun des protagonistes. Ils deviennent en capacité de produire des prototypes beaucoup plus rapidement ce qui permet de faire évoluer rapidement le RoboHand. Ainsi, le petit Liam peut bénéficier de cette prothèse imprimée en 3D.




Le fonctionnement du RoboHand est plutôt simple. Comme on peut le voir dans la vidéo, le mécanisme est différent selon que l’utilisateur ait encore des phalanges de doigts ou non. S’il en a, chaque doigt artificiel est actionné (plié) par le mouvement du doigt naturel. Dans l’autre cas, c’est par un mouvement du poignet que l’ensemble des doigts vont se plier, permettant ainsi d’attraper un objet. Au-delà des pièces imprimées en 3D, la prothèse nécessite des boulons, des écrous et de la ficelle. Pour financer la suite du projet et faire profiter plus de personnes de cette géniale création, une campagne de financement a été lancée sur Indiegogo.

Ayant été fabriquée grâce à une Replicator 2, la prothèse peut facilement être reproduite sur une imprimante 3D personnelle. De plus, les deux créateurs ont mis à disposition les modèles 3D gratuitement sur Thingiverse.





Il est vraiment fascinant de voir que le travail de deux personnes peut, potentiellement, permettre à des milliers de personnes de sortir d’un handicap rapidement et à un prix abordable. L’impression 3D est parfaitement adaptée à la fabrication de prothèses. Elles deviennent très facilement personnalisables et peuvent ainsi s’adapter au mieux à leur utilisateur, quelque soit son âge. Si les matériaux imprimables peuvent révéler des faiblesses selon l’utilisation qui est faite de la prothèse, il n’en reste pas moins que les pièces peuvent être ré-imprimées facilement et rapidement.



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